15 août : devant 45 000 Coréens à Daejon, le pape dénonce la "culture de mort" du modèle économique

Au contrepied des chantres du libéralisme, François indique le lien entre celui-ci et la culture de mort :

 

Qualifiées par les médias mondiaux de « virulent discours contre les affres de la société de consommation », les paroles du pape mettent en lumière (une fois de plus et dans le sillage de ses prédécesseurs) la perversité du modèle économique qui formate  la société des pays riches : « L'espérance offerte par l'Evangile est l'antidote à l'esprit de désespoir qui semble croître, tel un cancer dans la société qui extérieurement est nantie mais qui souvent fait l'expérience de la tristesse intérieure et du vide », a proclamé François...  Attaquant une des caractéristiques du libéralisme, le système de compétition  « débridé », guerre de tous contre tous qui déchire le tissu social, François  l'associe à la culture de mort : 

«Puissent les chrétiens de cette nation être une force généreuse de renouveau spirituel en chaque milieu de la société. Qu’ils combattent l’attrait du matérialisme qui étouffe les authentiques valeurs spirituelles et culturelles, ainsi que l’esprit de compétition débridée qui génère égoïsme et conflits. Qu’ils rejettent également les modèles économiques inhumains qui créent de nouvelles formes de pauvreté et marginalisent les travailleurs, ainsi que la culture de la mort qui dévalue l’image de Dieu, le Dieu de la vie, et viole la dignité de chaque homme, femme et enfant ! »

Le pape argentin souligne ainsi, comme ses prédécesseurs, le lien entre culture de mort et structure de péché économique. Avec lui ce message passe chez les incroyants, et même chez les cathos français ! On ne peut plus continuer à noyer le poisson.

Les médias constatent que "la visite papale suscite un immense engouement populaire en Corée du Sud où les chrétiens - en majorité protestants - sont plus nombreux que les bouddhistes. Les 5,3 millions de catholiques (10,7% de la population) y forment une Eglise vivante, influente et en plein développement..." Les catholiques sud-coréens voient leur rayonnement croître depuis quelques années : l'engagement social de leur Eglise face aux dégâts humains du modèle libéral n'est pas étranger à ce regain.